Rétrofit : passer d'un véhicule thermique à électrique
Optimisation et réduction des coûts
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Entre les restrictions de circulation en ZFE, la fin annoncée des véhicules thermiques neufs et la pression croissante pour réduire l’empreinte carbone des entreprises (comme la nouvelle taxe incitative), les gestionnaires cherchent des solutions concrètes pour verdir leur flotte… sans exploser le budget.
Le rétrofit, qui consiste à convertir un véhicule thermique en électrique, commence à faire parler de lui. Cette alternative séduit autant pour son impact environnemental que pour sa capacité à prolonger la durée de vie de véhicules encore en bon état. Mais sur le plan fiscal, qu’en est-il vraiment ?
Entre aides à la conversion, exonérations de taxes et dispositifs spécifiques aux véhicules électriques, le rétrofit peut-il vraiment alléger la facture pour les pros ? Faisons le point sur les avantages financiers et fiscaux du rétrofit.
En 2025, l’État continue d’encourager les entreprises à faire évoluer leur flotte vers l’électrique, et le rétrofit en fait pleinement partie. Plusieurs dispositifs peuvent en effet alléger le coût de la transformation d’un véhicule thermique en électrique.
La principale aide à la conversion, c’est la prime rétrofit. Elle peut atteindre 1 500 euros pour une voiture particulière (catégorie M1). Pour les véhicules utilitaires légers (VUL, catégorie N1) : la prime s’élève à 40 % du coût de la transformation, avec des plafonds définis selon la classe du véhicule :
Cette prime est ouverte aux personnes morales, sous réserve de quelques conditions :
Autre avantage : l’entreprise n’a pas besoin d’avancer la somme. C’est le prestataire qui applique directement la réduction sur la facture, puis se fait rembourser par l’État.
Les personnes morales justifiant d’un établissement situé dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) peuvent bénéficier d’une surprime de 1 000 €. De plus, si une aide ayant le même objet est attribuée par une collectivité locale située dans cette ZFE, la surprime de l’État est majorée du même montant que l’aide de la collectivité locale, dans la limite de 2 000 € supplémentaires, soit jusqu’à 3 000 € de surprime de l’État.
D’autres coups de pouce peuvent venir compléter la prime :
Cumulées, ces aides permettent de réduire significativement le coût global de l’opération, ce qui peut faire basculer la balance en faveur du rétrofit face à l’achat d’un véhicule neuf.
Opter pour le rétrofit, c’est aussi profiter du cadre fiscal favorable réservé aux véhicules électriques. Depuis 2022, la TVS a été remplacée par deux taxes annuelles : l’une sur les émissions de CO₂, l’autre sur les polluants atmosphériques. Ces deux taxes concernent les véhicules de tourisme utilisés à des fins économiques.
La bonne nouvelle, c’est que les véhicules rétrofités en électrique sont totalement exonérés de ces deux taxes. Même règle que pour un véhicule 100 % électrique sorti d’usine : zéro gramme de CO₂, zéro taxe.
Autre avantage non négligeable : la récupération de la TVA. L’électricité utilisée pour recharger les véhicules électriques est déductible à 100 %, tout comme une partie des frais liés à leur utilisation et à leur entretien, sous réserve que le véhicule soit affecté à l’activité professionnelle.
En savoir plus sur les avantages fiscaux des véhicules électriques
Enfin, les véhicules convertis peuvent bénéficier d’un amortissement fiscal avantageux. Ils entrent dans la catégorie des biens destinés à économiser l’énergie, ce qui permet à l’entreprise de pratiquer un amortissement exceptionnel. Résultat : une déduction fiscale accélérée et une optimisation du résultat imposable.
Au final, le rétrofit ne joue pas seulement sur le terrain écologique, il peut aussi s’avérer malin côté compta.
Pour mieux comprendre les avantages du rétrofit, prenons l’exemple concret d’une PME basée en Île-de-France et spécialisée dans la maintenance de systèmes de plomberie.
L’entreprise possède un Peugeot Expert III diesel de 2019, parfaitement aménagé pour ses interventions qu’elle souhaite conserver. Mais avec les restrictions croissantes de circulation de véhicules polluants en centre-ville, elle envisage de convertir ce véhicule en électrique.
En choisissant le rétrofit, cette PME réduit drastiquement le coût de mise en conformité de sa flotte tout en conservant un véhicule parfaitement adapté à son activité. Une opération rentable, rapide (environ un mois de délai), et alignée avec les contraintes environnementales à venir.
Alors, rétrofit ou véhicule électrique neuf ? Pour les entreprises, le choix dépend souvent d’un subtil équilibre entre budget, image de marque, logistique interne et fiscalité.
Côté coût, le rétrofit part avec un avantage : il permet de transformer un véhicule déjà amorti ou adapté à un usage professionnel spécifique, sans repartir sur une acquisition à prix fort. La transformation coûte moins cher qu’un véhicule neuf équivalent, surtout si l’entreprise peut mobiliser plusieurs aides cumulables (prime rétrofit, CEE, subventions régionales…).
Autre point en faveur du rétrofit : les exonérations fiscales sont les mêmes que pour un véhicule électrique neuf. En clair, pas de différence sur les taxes annuelles, la TVA ou les amortissements. En revanche, depuis décembre 2024, les règles du bonus écologique et de la prime à la conversion ont changé : les véhicules neufs sont toujours éligibles au bonus, mais les pros ne peuvent plus bénéficier de la prime à la conversion sur un véhicule neuf thermique mis à la casse. Le rétrofit récupère donc un coup de projecteur fiscal que le neuf a un peu perdu.
Critère | Véhicule rétrofité | Véhicule électrique neuf |
Coût d’acquisition | En moyenne entre 15 000 € et 21 000 € TTC | Entre 30 000 € et 50 000 € TTC selon le modèle |
Aides disponibles | Prime rétrofit (jusqu’à 8 000 €) + surprime ZFE (jusqu’à 3 000 €) + CEE + aides locales (jusqu’à 6 000 €) = jusqu’à 17 000 € | Bonus écologique (jusqu’à 3 000 € en 2025) + aides locales |
Reste à charge moyen pour l’entreprise | Environ 3 000 à 6 000 € TTC après déductions | Environ 25 000 à 35 000 € TTC |
Exonération fiscale | Oui, exonéré des taxes annuelles sur les émissions de CO₂ et polluants | Oui, exonéré des taxes annuelles sur les émissions de CO₂ et polluants |
Récupération de la TVA | Oui (électricité et frais liés) | Oui (électricité et frais liés) |
Délai de disponibilité | Environ 1 mois selon le prestataire | De 3 à 6 mois en moyenne selon les modèles et la disponibilité |
Impact environnemental | Réutilisation d’un véhicule existant, réduction des déchets | Fabrication d’un véhicule neuf, empreinte carbone plus élevée |
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