Quels sont les avantages des voitures électriques pour les entreprises ?
Conduite durable
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Bien gérer l’administratif de sa flotte
2025 s’annonce comme une année charnière pour l’électrification des flottes. Pour les entreprises disposant de plus de 100 véhicules, une nouvelle mesure fiscale vient bouleverser les équilibres : la taxe incitative annuelle à l’intégration de véhicules à faibles émissions, entrée en vigueur le 1er mars 2025.
Pensée comme un levier de transition plus que comme une sanction, cette taxe vise à accélérer l’évolution des grandes flottes vers des motorisations plus vertueuses. Mais concrètement, quelles entreprises sont concernées ? Quels véhicules sont visés ? Et surtout, comment anticiper son impact, voire l’éviter totalement ?
Dans cet article, Feu Vert Entreprises vous aide à faire le point, chiffre à l’appui, pour garder la maîtrise de votre stratégie de flotte.
Depuis plusieurs années, l’État multiplie les incitations fiscales en faveur des véhicules électriques et hybrides rechargeables. La taxe incitative 2025, prévue par la Loi de Finances 2025, s’inscrit pleinement dans cette logique, mais en franchissant un cap symbolique : celui de la contrainte.
Imposée aux entreprises disposant d’un parc roulant conséquent, elle vient compléter un arsenal fiscal déjà bien fourni (malus CO₂, malus au poids, taxes annuelles, plafonds d’amortissement…). Son objectif est clair : accélérer l’intégration de véhicules à faibles émissions (VFE) (c’est-à-dire émettant moins de 50g de CO₂/km) au sein des grandes flottes.
Attention : cette taxe ne remplace pas les dispositifs existants. Elle s’y ajoute, ce qui implique une pression fiscale encore plus forte pour les entreprises qui tarderaient à verdir leur parc. |
La taxe s’adresse aux entreprises (ou groupes d’entreprises) disposant d’une flotte d’au moins 100 véhicules affectés à une activité économique. Cette flotte inclut :
À noter : le seuil des 100 véhicules est évalué sur la base des durées d’affectation sur l’année civile, ce qui signifie qu’un véhicule loué 6 mois compte pour 0,5 unité dans le calcul. |
Tous les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes affectés à un usage professionnel sont concernés, y compris :
En revanche, les véhicules lourds (N2, N3) ou affectés à des usages spécifiques (ambulances, auto-écoles, etc.) sont exclus.
Le calcul de la taxe incitative 2025 repose sur un mécanisme progressif, qui prend en compte la performance environnementale de la flotte, sa capacité à se renouveler, et un barème tarifaire défini par l’État. Autrement dit : plus votre flotte est éloignée des objectifs de verdissement, plus la facture est salée.
Pour comprendre le montant à payer, il faut croiser trois éléments clés :
En 2025, votre flotte doit compter au moins 20 % de véhicules à faibles émissions (VFE), c’est-à-dire émettant moins de 50 g de CO₂/km. Si vous êtes en dessous, chaque véhicule « manquant » génère une taxation.
Ce taux correspond à la part de la flotte renouvelée au cours de l’année civile (en 2025, du 1er mars au 31 décembre). Plus ce taux est élevé, plus l’entreprise est considérée comme proactive, ce qui réduit la taxe.
Il est fixé à 2 000 € par véhicule manquant en 2025. Ce montant grimpe à 4 000 € en 2026, puis à 5 000 € en 2027, pour renforcer la pression incitative dans le temps.
La formule de calcul de la taxe incitative 2025 est la suivante :
Taxe incitative = (Écart avec l’objectif cible) × (Taux de renouvellement) × (Tarif unitaire)
Concrètement, si votre flotte dispose de 150 véhicules et que votre taux de renouvellement est de 40%, vous aurez 16 000 € de taxe incitative à payer en 2025 selon le calcul suivant :
Éléments | Données |
Objectif de VFE (20 % pour 2025) | 30 véhicules |
Nombre réel de VFE | 10 véhicules |
Véhicules manquants | 20 véhicules |
Taux de renouvellement | 40 % |
Tarif 2025 | 2 000 € |
Taxe incitative 2025 = (150 véhicules × 20 % d’objectif pour 2025 – 10 véhicule à faibles émissions) × (taux de renouvellement : 0,40) x 2 000 € (tarif unitaire 2025) = 16 000 €
Si la situation de cette entreprise fictive ne change pas, l’évolution de la taxe sera encore plus dissuasive les années suivantes :
Année | Objectif de VFE | Véhicules manquants | Tarif par véhicule | Taux de renouvellement | Taxe annuelle |
2025 | 20% (30 VFE) | 20 | 2000 € | 40% | 16 000 € |
2026 | 20% (30 VFE) | 20 | 4000 € | 40% | 32 000 € |
2027 | 40% (60 FVE) | 40 | 5000 € | 40% | 100 000 € |
À savoir : Si votre flotte dépasse l’objectif (ex : 35 VFE sur 30 requis), aucune taxe ne s’applique. L’objectif est un minimum, pas un plafond. |
Au-delà de la mécanique fiscale, la taxe incitative 2025 pose un vrai défi stratégique pour les gestionnaires de flottes importantes. Elle bouscule les habitudes d’acquisition, impose un suivi rigoureux des données, et oblige à intégrer des objectifs environnementaux dans les décisions opérationnelles.
L’un des premiers réflexes à adopter face à cette nouvelle obligation est de bien en maîtriser le calendrier. La taxe s’applique sur une période de référence particulière : du 1er mars au 31 décembre 2025. Ce format réduit, et exceptionnel pour cette première année d’application, exige une réactivité renforcée. La déclaration devra être effectuée dès janvier 2026, via les formulaires habituels de TVA (annexe 3310 A ou 3517-S selon le régime d’imposition de l’entreprise).
Mais avant même cette échéance, les entreprises devront être en mesure de produire un état récapitulatif détaillé de leur flotte. Pour chaque véhicule : motorisation, date d’immatriculation, niveau d’émissions de CO₂, durée d’affectation, statut de propriété ou de location… Aucun détail ne doit manquer. En cas de contrôle fiscal, tout manquement ou inexactitude peut entraîner des pénalités.
Bonne nouvelle : cette taxe n’est pas une fatalité. Trois leviers principaux permettent de la réduire, voire de l’éviter totalement.
Le plus efficace consiste à atteindre l’objectif de 20 % de véhicules à faibles émissions (VFE) dans votre flotte en 2025, incluant les véhicules électriques et certains hybrides rechargeables. Chaque véhicule VFE ajouté vous rapproche du seuil… et allège potentiellement la facture.
Deuxième levier : le taux de renouvellement. Plus vous remplacez de véhicules entre mars et décembre 2025, plus la taxe est minorée. Même si vous êtes en dessous du quota VFE, un renouvellement actif témoigne d’un effort de transition.
Enfin, pensez à adapter votre Car Policy : plafonner les émissions autorisées par usage, prioriser les motorisations vertueuses, revoir les modèles proposés… Chaque arbitrage compte.
La taxe incitative 2025 marque un tournant : les grandes flottes doivent désormais prouver leur engagement concret en faveur de la transition énergétique. Pour éviter une pression fiscale croissante, l’heure est à l’action : renouveler intelligemment, électrifier progressivement, piloter finement.
Chez Feu Vert Entreprises, nous accompagnons les gestionnaires de flotte dans cette évolution, notamment grâce à nos solutions d’entretien dédiées aux véhicules électriques et hybrides rechargeables.
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Dans un contexte de transition énergétique, l’électrification des flottes automobiles professionnelles représente un enjeu stratégique pour les professionnels. En 2025, les entreprises doivent notamment composer avec de nouvelles réglementations, des réductions ou suppressions de certaines aides financières, mais également des opportunités fiscales pour réussir cette transformation. Obligations légales, aides financières, avantages fiscaux, conseils pour optimiser…
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